au secours le prince aubert a disparu

Disparitionde Natacha de Crombrugghe au Pérou: un "célèbre sauveteur" doit abandonner, un "super chien renifleur" est arrivé La touriste est portée disparu depuis plus de deux semaines, depuis qu’elle a quitté une auberge à Colca (région d’Arequipa) le 24 janvier. S.Po. Publié le 09-02-2022 à 15h54 - Mis à jour le 10-02-2022 à 21h29. Pérou : Disparition Quiretrouvera le Prince Aubert ? Au fil du spectacle, les indices sont donnés, tantôt aux enfants, tantôt à la Princesse policière. Il ne reste qu’à recoller les morceaux. Humour et suspense sont au rendez-vous de cette histoire interactive, palpitante pour les enfants et hilarante pour les grands. Le Prince Aubert a été fait prisonnier par Madame Moche. Celle-ci JeanGuitton disparaissait le 21 mars 1999 à Paris. Il avait 97 ans. Né à Saint-Étienne, le 18 août 1901, le philosophe Le conseiller des puissants. Solvitur in excelsis : ça se résout dans les hauteurs, était une des devises de Jean Guitton. Ami intime de Je crois en Dieu et comme Dieu c’est moi, je crois en moi ! Je crois en Dieu et comme Dieu c’est moi, je crois FantastiqueMaitre-Renard.pdf. Document Adobe Acrobat [145.7 KB] Georges le dragon.pdf. Document Adobe Acrobat [2.0 MB] Haiku.pdf. Document Adobe Acrobat [2.6 MB] Histoires pressées TEXTE INTEGRAL.pdf. Document Adobe Acrobat [835.4 KB] Lacolonne incendiaire du général Grignon arrive à La Flocellière à la fin de février [1794]. Quelques jours plus tard, deux détachements se dirigent l’un du côté de la rive gauche du Petit Lay par Le Boupère, et Rochetrejoux, ayant Mouchamps comme pour objectif ; l’autre du côté de la rive droite par les bas villages de Saint Michel-Mont-Mercure, Saint Paul-en-Pareds nonton film romeo and juliet 1968 sub indo. C'est reparti pour des semaines de souffrance. La presse, après nous avoir inondés de propos ineptes sur le tournoi de Roland-Garros, se gargarise du Mondial de balle-au-pied, cette année au Brésil. Roland-Garros, c'est l'endroit où se montrer, avec les lunettes à la mode cette saison et un couvre-chef qui se distingue de celui du voisin. C'est bling-bling et nouveau riche, mais une fois sortis du stade, ces gens-là ne font de bruit qu'avec le Klaxon de leur Jaguar, dans le bouchon de la porte d'Auteuil. Avec le dieu football, on entre dans une autre dimension. Sociale, financière et religieuse. Dimension sociale, parce qu'elle s'étend sur une grande partie de la société. Hormis les irréductibles réfractaires - dont je suis –, personne n'ignore qui est Benzema ou avec qui couche Ribéry. Une travailleuse du boulevard, dont l'extrême jeunesse n'a pas freiné les ardeurs, a fait fortune par la grâce des hormones exigeantes d'un individu qu'on pourrait confondre avec un pensionnaire des Baumettes, si l'on n'y prenait garde. Mais ces gens là, Monsieur, on les voit plutôt au volant d'une Porsche dernier cri. Et ce sont pourtant des idoles adorées par la population. Et chacun sait, en écoutant la radio, que les informations de première importance concernant les "Bleus" sont prioritaires sur les catastrophes, les génocides, les augmentations d'impôts et les élections. Le veau d'or... Dimension financière, parce que ces individus dont la bobine n'inspire pas une confiance immodérée sont les seuls, en France, à oser dévoiler les salaires hallucinants qu'ils perçoivent pour courir derrière un ballon et coller des coups de boule à l'occasion. Dans un pays où l'égalitarisme est si maladif qu'on préfère marcher à pied à côté de Rothschild que de rouler en Clio derrière la Rolls du précédent, seuls ces gars-là peuvent se permettre une telle impudeur. À l'instar des racailles qui brûlent les voitures et cassent la gueule des petites vieilles, l'employé smicard qui prend chaque jour le RER idolâtre ces gens. Il a, là, une indécence qui ne s'explique pas. Dimension religieuse, enfin. Comme dans l'empire décadent, la transcendance cède la place à la religion du jeu. Le football est une religion, avec ses prêtres, son dogme, ses nombreux exégètes et surtout une foule innombrable de fidèles. Sur certaines radios, des émissions quotidiennes de plusieurs heures sont consacrées au commentaire des matchs. Je connais des gens pour qui la lecture des déclarations des footeux dans L'Équipe équivaut à l'analyse quotidienne des articles de Boulevard Voltaire ! Quand on connaît le niveau lexical et la conjugaison hésitante des interviewés, cela devient un sacerdoce digne de l'enseignement du langage des signes à un aveugle... Reste une bonne nouvelle les Brésiliens les plus pauvres se révoltent contre cette débauche d'argent pour organiser ces modernes jeux du cirque. Il reste sur cette terre des gens capables de dénoncer ce néo-paganisme auquel, en France, on n'échappe que réfugié dans une chartreuse. 47 vues 12 juin 2014 Pas encore de compte, inscrivez-vous gratuitement sur possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée. Description Infos pratiques Y aller Votre avis Description sur Le Prince Aubert a disparu Jusqu'au 5 janvier 2014, le théâtre Le Bout, connu pour sa programmation enfant très réussie, propose son spectacle Le Prince Aubert a disparu. L'histoire le Prince a perdu la mémoire et agit sous les ordres d'une très vilaine sorcière. Quant à son père, ce n'est pas mieux, il est ensorcelé ! Pour sauver le Royaume de ce grand danger, la Princesse Pervenche a besoin des enfants. Aidée des spectateurs, elle va chercher les indices qui vont permettre de sauver le royaume... Cette comédie qui fait participer les enfants les amusera beaucoup, à partir de 4 ans. Actualités Le Prince Aubert a disparu - Du 19 Octobre 2013 au 03 Novembre 2013 Vacances scolaires de Pâques zone C Chaque Mardi à 15h30, Jeudi à 11h00, Vendredi à 15h00 et Dimanche à 14h30 - Du 06 Novembre 2013 au 18 Décembre 2013 Chaque Dimanche à 14h30 - Du 21 Décembre 2013 au 05 Janvier 2014 Vacances scolaires de Pâques zone C Chaque Mardi à 15h30, Vendredi à 15h00 et Dimanche à 14h30 Infos Pratiques Afficher le numéro de téléphone Email contact Dates d'ouverture Jusqu'au 5 janvier 2014 Horaires d'ouverture Dates des représentations voir PLUS D'INFOS. Tarifs Adulte 11 €. Enfant de 3 à 12 ans 9 €. Bon à savoir Réservations des places par téléphone au 01 42 85 11 88. Ou dans les billetteries classiques Fnac, Virgin, kiosques, Grands magasins et billetteries internet. Paiements acceptés sur place chèques ou espèces. Dernière mise à jour 25/04/2022 Signaler une erreur Localisation Le Prince Aubert a disparu Adresse Théâtre Le Bout 6 rue Frochot 75009, Paris, Paris, Ile de France Cliquez ici pour voir l'itinéraire sur GoogleMap Informations accès Accès métro Pigalle, bus 67 ou 72. Donnez votre avis sur Le Prince Aubert a disparu Autres idées Spectacles - Ile de France Mouchette et les papillons - A la Folie Théâtre A la Folie Théâtre présente "Mouchette et les papillons", un spectacle pour les enfants, de 2 à 7 ans. Le jour où Mouchette croise un Papillon pour la première fois, elle n'a plus qu'une seule idée en tête En devenir un ! Le chevalier du royaume des rêves - A la Folie Théâtre A la Folie Théâtre, à Paris, présente "Le chevalier du royaume des rêves", un spectacle pour les enfants de 5 à 10 ans. Chaque soir, Merlin attend avec impatience de s’endormir. Car il a un don… Celui de ne jamais faire de cauchemars et de voyager dans ses rêves. Merlin est un enfant différent et on se moque parfois de lui... Alors que les prix des denrées alimentaires s’envolent et que Port-au-Prince s’enfonce de plus en plus dans l’insécurité, les agences humanitaires des Nations Unies livrent directement de l’aide humanitaire aux personnes touchées par les violences dans la capitale haïtienne. L’aide humanitaire cible directement les habitants les plus vulnérables de la commune de Cité Soleil ainsi que certaines des personnes les plus vulnérables d’autres quartiers de Port-au-Prince, à Haïti, suite à la récente flambée de violence. Les besoins humanitaires à Cité Soleil sont immenses et augmentent en raison de la pauvreté, du manque de services de base, notamment de sécurité, et d’une récente flambée de violence », a déclaré Ulrika Richardson, Coordonnatrice Humanitaire de l’ONU à Haïti. Les livraisons ont commencé le mardi 19 juillet et comprennent des articles de secours de base. Le Programme alimentaire mondial PAM a ainsi distribué de la nourriture, notamment du riz, des haricots et de l’huile, qui peut nourrir personnes pendant une semaine. De son côté, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance UNICEF a fourni litres d’eau potable, pouvant répondre au besoin de personnes pendant deux jours, ainsi que 300 kits d’hygiène pour personnes. L’Agence onusienne est également venue en aide à 110 enfants, qui ont reçu des soins médicaux à travers les cliniques mobiles. PAM/Theresa PiorrL'UNICEF distribue des articles de secours aux personnes vulnérables de Cité Soleil, en Haïti. 470 personnes tuées, blessées ou portées disparues en dix jours, dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince L’accès aux soins de santé est limité ou inexistant, de nombreux centres de santé étant fermés et l’accès du personnel médical à la zone étant limité, tandis que la nourriture et l’eau font défaut. L’Agence de l’ONU pour les Migrations OIM a pour sa part fourni kits comprenant des articles d’hygiène et pour bébés, des bâches en plastique, des lampes solaires ou des articles de réparation pour les maisons. L’ONU s’engage à continuer de fournir de l’aide aux enfants, aux femmes et aux hommes les plus vulnérables dans le besoin, conformément aux principes d’humanité, de neutralité, d’impartialité et d’indépendance », a ajouté Mme Richardson. Depuis plusieurs décennies, les bandes armées sévissent dans les quartiers les plus pauvres de Port-au-Prince mais elles ont drastiquement accru leur emprise à travers la ville et le pays ces dernières années, multipliant assassinats et enlèvements. Pour l’ONU, la protection reste d’ailleurs une réelle préoccupation ». Selon les Nations Unies, entre le 8 et le 17 juillet 2022, plus de 471 personnes ont été tuées, blessées ou portées disparues. De graves incidents de violence sexuelle et des recrutements de garçons par des gangs, ont également été signalés. Environ personnes ont également fui leur domicile, dont des centaines d’enfants non accompagnés. Dans le même temps, au moins 140 maisons ont été détruites ou incendiées. PAM/Theresa PiorrLes camions de l'OIM se dirigent vers Cité Soleil en Haïti, avec des articles de secours pour les communautés vulnérables. Des besoins humanitaires considérables existaient déjà Cité Soleil, qui compte environ habitants, est l’un des quartiers les plus défavorisés » de Port-au-Prince. Selon l’ONU, les besoins en matière d’aide humanitaire et de développement y étaient déjà considérables avant même la recrudescence actuelle de la violence. Le long des corridors des bidonvilles qui s’y sont formés au fil des quatre dernières décennies, des milliers de familles n’ont d’autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et nourriture. L’ONU appelle donc toutes les parties à mettre fin à la violence meurtrière et à rester engagées à maintenir un corridor humanitaire ouvert vers Cité Soleil afin de permettre un accès sans entrave à l’aide humanitaire et médicale d’urgence aux civils dans le besoin. Les agences humanitaires de l’ONU apportent une aide immédiate à Cité Soleil », a fait valoir la Coordonnatrice Humanitaire. Mais il faut trouver une approche plus durable et holistique pour le développement à moyen et à long terme de cette commune emblématique, qui possède un fort potentiel humain, afin de répondre aux besoins non satisfaits, notamment en matière de protection et de retour à une vie digne pour ses habitants ». Résumés En 1928, Jules Supervielle fait paraître pour la première fois L’Enfant de la haute mer. Ce récit fantastique peut se lire comme une vision de l’expérience du vide pour des enfants qui, avec la guerre, ont connu l’absence de parents, la perte des repères et à qui la vie passée a pu apparaître comme un véritable mirage. Cette vision semble confirmée par un autre récit, plus tardif, encore plus connu et qui porte lui aussi les thèmes de la confrontation de l’enfance au vide – solitude, inanité des préoccupations adultes, dialogue avec la nature, existence surnaturelle, confrontation à la mort – il s’agit du Petit Prince, de Saint-Exupéry. Ces deux textes, parus respectivement en 1928 et 1943, Le Petit Prince paraît pendant la seconde guerre mondiale, mais Saint-Exupéry y pense depuis plusieurs années – la fin de Terre des hommes 1939 l’annonce entrent d’une manière problématique dans le cadre de cet entre-deux-guerres puisqu’ils semblent vouloir éloigner l’enfance de la réalité créée par les hommes – par le désert, la haute mer – mais l’y ramènent plus fortement par une confrontation existentielle à l’autre absent ou présent, à soi apprentissage, découverte de soi par le voyage ou l’impossibilité à quitter son univers, à la mort enfin, désirée dans les deux cas et, à chaque fois, problématiquement réalisée. Cet article propose d’étudier ces deux textes à la lueur de leur ancrage historique pour mettre en avant le rôle d’écho, de miroir qu’ils peuvent jouer pour l’enfant dans la société de l’entre-deux-guerres, en examinant l’image de l’enfance qu’ils proposent – de même que la lettre ouverte aux adultes qu’ils représentent – ainsi que leur réception par les lectorats de l’époque. In 1928, Jules Supervielle published L'Enfant de la haute mer for the first time. This fantasy can be read as one vision of the experience of a void experienced by children who, with the war, knew the absence of parents, the loss of their bearings, and to whom their past life may have appeared as a mirage. This vision seems to be confirmed later by another, more famous story, which also deals with themes of childhood confronting a void—faced with solitude, the futility of adult preoccupations, interaction with nature, supernatural existence, and confrontation with death—this work is The Little Prince, by Saint-Exupéry. These two texts, published in 1928 and 1943, respectively The Little Prince appeared during the Second World War, but Saint-Exupéry had been thinking about it for several years—the end of Wind, Sand and Stars 1939 foretold it enter the frame of this interwar period, and problematically, since they seem to want to distance childhood from the reality created by men—with the desert, the high seas—yet bring it back more strongly through an existential confrontation with the Other absent or present, with oneself learning, self-discovery through travel, or the impossibility of leaving one's universe, and finally with death, which in both instances is something desired, and also problematically realized. This article studies these two texts in light of their historical moorings, in order to stress the role of the echo, or mirror, that these books became for children in the interwar period, by examining the vision of childhood they put forth—and even the open letter to adults they represented—and also by examining their readership’s reception at the de page Entrées d’index Haut de page Dédicace À Titi, qui avait sept ans en 1939 Texte intégral 1En 1928, Jules Supervielle fait paraître pour la première fois L’Enfant de la haute mer. Ce récit fantastique, où la mort ne dit son nom qu’à la fin, propose une vision personnelle de l’enfance influencée par le drame vécu enfant par Supervielle et à son histoire partagée entre deux continents mais peut se lire aussi comme une vision de l’expérience du vide pour des enfants qui, avec la guerre, ont connu l’absence des parents, la perte des repères et à qui la vie passée a pu apparaître comme un véritable mirage. Cette vision semble confirmée par un autre récit, plus tardif, qui porte lui aussi les thèmes de la confrontation de l’enfance au vide Le Petit Prince de Saint-Exupéry. 1 Par exemple, il n'apparaît ni dans La Littérature de jeunesse, itinéraires d'hier à aujourd'hui de ... 2Ces deux textes, parus respectivement en 1928 et 1943, entrent d’une manière problématique dans la catégorie de la littérature de jeunesse et à peu près pour les mêmes raisons ils se donnent comme des contes philosophiques adressés à des lecteurs adultes mais sont tous deux illustrés – dès 1941 pour L’Enfant de la haute mer – et paraissent aujourd’hui dans des collections dédiées à l’enfance. Il faut signaler que, malgré son statut particulier, Le Petit Prince est systématiquement mentionné dans les ouvrages critiques de littérature de jeunesse alors que L’Enfant de la haute mer ne l’est quasiment jamais1 s’agit-il d’un simple oubli » ?. Tous deux ne connaissent donc pas la même matière critique, très abondante pour Le Petit Prince, beaucoup plus discrète pour le conte de Supervielle. 2 Dans son édition du Petit Prince, Marie-Anne Barbéris note déjà cette fraternité entre les deux con ... 3Sans doute pour ces deux œuvres, distantes d’une quinzaine d’années, ne s’agit-il pas tant de l’entre-deux-guerres, que de leur voisinage, du souffle de la déflagration encore sensible qui place au cœur du monde et du récit deux enfants isolés, livrés à une nostalgie philosophique dont on se demande quel cataclysme les a dotés. On voudrait notamment s’interroger sur les modalités de la confrontation de l’enfance au vide du cosmos qui fait de ces deux textes sinon des œuvres destinées à la jeunesse, du moins des porte-parole de la jeunesse2. On se propose ainsi d’étudier ces deux contes à la lueur de leur ancrage historique pour mettre en avant le rôle de miroir même rétrospectif, en ce qui concerne Le Petit Prince qu’ils peuvent jouer pour l’enfant de l’entre-deux-guerres, en examinant l’image de l’enfance qu’ils offrent de même que la lettre ouverte aux adultes qu’ils représentent. Situations historiques et métaphores 3 Jules Supervielle, L'Enfant de la haute mer, La Revue Hebdomadaire, vol. 37, 16 juin 1928, p. 279-2 ... 4 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Gallimard, NRF », 1945. 5 On trouvera dans la notice de Michel Autrand d'autres indices de cette filiation. Saint-Exupéry, Œu ... 4Ces deux textes s’inscrivent à des moments différents de l’entre-deux-guerres 1928 pour la première publication de L’Enfant de la haute mer dans la Revue Hebdomadaire3 1931 pour la publication du recueil chez Gallimard, 1943 pour la publication à New-York du Petit Prince, c’est-à-dire une fois la guerre commencée, mais seulement en 1945 pour sa publication en France4. Si l’on choisit de le retenir cependant, c’est que Saint-Exupéry annonce en 1939, à la fin de Terre des hommes, plusieurs éléments emblématiques du Petit Prince5 6 Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, Paris, Gallimard, 1939, p. 181-182. Ah ! Quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. […] Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n’est point de jardinier pour les hommes6. 7 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Gallimard, 1946, p. 91. 5Ces pages – les dernières du recueil – sur Mozart assassiné » contiennent en germe le petit garçon idéalisé, déjà blond et présenté comme une rose nouvelle et extraordinaire. Dans le conte, le petit prince sera lui-même le jardinier de sa rose. Et, si l’on veut bien croire cette belle histoire, elle s’est produite, il y a six ans déjà7 », soit, au plus tard, en 1937. L’Enfant de la haute mer connaît également une première esquisse, sous la forme d’un poème de Gravitations 1925, Le Village sur les flots », précédé dans le recueil par un poème intitulé Haute mer ». Au moment où il publie son texte, Supervielle ne peut encore se douter de la menace concrète de la décennie à venir, alors que Saint-Exupéry rédige Le Petit Prince dans les premières années de la seconde guerre mondiale. 6Quelle présence la guerre a-t-elle dans ces deux récits, en admettant qu’elle en ait une ? Dans La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, Ganna Ottevaere - van Praag remarque 8 Ganna Ottevaere–Van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, thèse ... La guerre franco-allemande fournit un nouveau thème à de nombreux épisodes romanesques et alimente le patriotisme et le nationalisme souvent sectaire de beaucoup d’écrivains, mais les lettres enfantines françaises ne connaissent toutefois pas jusqu’en 1925, en dehors des histoires racontées en images, de grandes mutations8. 9 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. 10 Ibid., p. 91. 11 Alain Montandon, Du récit merveilleux ou l'ailleurs de l'enfance, Paris, Imago, 2001, p. 15. 7Ultérieurs à cette date et présentés comme des contes, nos deux textes mettent en jeu une temporalité particulière, mais ne s’ancrent pas moins dans le xxe siècle auquel appartiennent leurs auteurs. Différents indices avion, cargo le signalent si Le Petit Prince a été rédigé pendant la guerre, les seuls éléments qui rattachent le texte à l’évocation de cette menace sont l’avion rien ne nous dit cependant que le narrateur soit un pilote de guerre » et le révolver qu’il veut tirer de sa poche pour défendre le petit prince contre le serpent9. La mention des camarades10 » que le narrateur retrouve à son retour ne nous éclaire pas davantage sur son activité. Dans L’Enfant de la haute mer, il serait vain de chercher une quelconque allusion directe à la guerre. Plus manifestement, ces deux textes créent un univers hors du monde et hors du temps Alain Montandon évoque l’ univers symbolique » des contes, à la fois utopique et uchronique11 » ou peut-être plus exactement un entre-deux, entre deux mondes, entre deux moments. 12 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 11. 13 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, Gallimard, 1931, p. 22. 14 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 59. 15 Ibid., p. 95. 16 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 7. 8Le désert et la haute mer sont en effet des lieux transitoires, situés au milieu de nulle part. Ils constituent une première étape de la définition du vide » auquel est confronté l’enfant. Saint-Exupéry se plaît à le répéter, à mille milles de toute terre habitée, [ j’]étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan12. » Supervielle évoque aussi des lieux essentiellement désertiques13 ». Métaphoriquement interchangeables, ces lieux fonctionnent en miroir et se donnent, dans un vocabulaire frontalier, voire militaire, comme un no man’s land nous sommes, dans le désert comme en haute mer, entre deux pays, deux continents. On peut ajouter, pour Le Petit Prince, entre deux planètes et, pour ces enfants, entre la vie et la mort. Cette fonction de passage est d’ailleurs bien soulignée par les quelques rares humains qui traversent ces lieux aviateur naufragé, petit prince tombé14 » dans le désert après ses tribulations de planète en planète, marins qui croisent au large et jusqu’au lecteur à qui il pourrait arriver de passer par là15 », ou potentiel marin rêveur. Cet immuable lieu de transition est aussi un espace-temps, un hors-temps, véritable parenthèse puisque les deux textes s’ouvrent par une évocation du monde que nous connaissons les interrogations du narrateur de L’Enfant de la haute mer soulignent depuis quel point de vue le village est décrit Comment s’était formée cette rue flottante ? Quels marins, avec l’aide de quels architectes, l’avaient construite dans le haut Atlantique à la surface de la mer, au-dessus d’un gouffre de six mille mètres16 ? » et y reviennent in fine, comme pour délimiter le lieu et le temps de l’enchantement. 17 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 18 Ibid., p. 59. 9À cette image du voyage se surimpose celle de l’immobilité forcée la panne de moteur et l’impossibilité pour l’enfant de quitter le village maritime. Cet espace-temps est donc celui d’une attente, d’un sursis, lieu de partance pour le ciel, pour la terre comme le dit le serpent Celui que je touche, je le rends à la terre dont il est sorti » et d’ajouter Mais tu es pur et tu viens d’une étoile17 », lieu d’un immuable départ qui est celui de la mort. Elle menace le pilote, elle a motivé le retour du petit prince dans le désert, elle est enfin ce que la vague souhaite offrir à la petite fille, avec moins de succès que le serpent. L’enjeu final de ces contes met donc la mort en question. Associée à la solitude des enfants, aux lieux désertiques ou désertés qu’ils traversent, aux vestiges d’un univers lointain ou en péril visible dans l’avion tombé chez Saint-Exupéry, dans les vieilles photographies, le village abandonné et comme saisi brutalement par la mort chez Supervielle, elle place le lecteur qui découvre les récits, notamment celui de Supervielle, face à l’impression d’une Atlantide, d’un monde disparu, englouti. Par quel cataclysme ? Chez Saint-Exupéry, le petit prince, ne rencontre pas les deux milliards d’habitants18 » de la terre. Il n’en rencontre que trois l’aiguilleur, le marchand et le pilote. Où sont les autres hommes ? Que s’est-il passé sur la terre que nous connaissons car c’est bien le xxe siècle qui est décrit ici pour qu’elle soit ainsi transformée ? C’est ce questionnement qui appelle peut-être comme réponse le souvenir de la guerre passée, ou de la guerre en cours. Et cet enfant, resté seul. L’enfance confrontée au vide 10La situation des enfants présentée dans ces deux contes est étonnamment parallèle les deux auteurs semblent vouloir éloigner l’enfance de la réalité créée par les hommes mais l’y ramènent plus fortement par une confrontation existentielle à l’autre, à soi, à la mort enfin, désirée dans les deux cas et problématiquement réalisée. 19 Ganna Ottevaere – van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, op. ... 11Ganna Ottevaere dégage quelques constantes dans la représentation des enfants dans la littérature pour la jeunesse après la première guerre mondiale ils sont valorisés mais souvent misérables, pris dans une société figée entre les riches et les pauvres, au sein de romans essentiellement sérieux19. Les deux enfants de notre corpus, valorisés également, s’offrent en effet dans un total dénuement le petit prince en quête d’un mouton et d’une caisse est en réalité en grand danger de mourir de faim et de soif et la petite fille de la rue flottante, bien qu’elle trouve dans les placards des maisons de quoi se nourrir presque à volonté, n’a de contact avec personne et ne reçoit aucune affection. Alain Montandon, dans son étude sur Le Petit Prince, note à propos de l’enracinement affectif impossible du jeune héros 20 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... Dès le début, le petit prince se heurte à la question que l’aviateur se pose également de savoir si l’intérieur est vide ou plein, si le chapeau est vide ou plein, s’il y a un éléphant dans le boa. Puis il faudra mettre le mouton dans la cage, trouver un globe de verre pour la rose... Que quelque chose soit à l’intérieur est le meilleur garant contre la mélancolie, l’angoisse de la mort et du vide20. 12La seconde face du vide », c’est donc l’absence, et sa conséquence la solitude. 21 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 63. 22 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 11. 23 Ibid., p. 17. 24 Ibid., p. 19. 13La relation à l’autre s’exprime en effet seulement par la recherche du contact le petit prince est en quête d’amis, comme il le clame dans les montagnes désertiques de la terre — Soyez mes amis, je suis seul, dit-il. / — Je suis seul... je suis seul... je suis seul... répondit l’écho21. » Ce besoin de combler une solitude, qui le mène de planète en planète, ne lui permet pas de rencontrer véritablement les hommes, à l’exception du narrateur. Dans L’Enfant de la haute mer, la solitude est plus absolue encore puisque la fillette se croit seule au monde et le lecteur peut penser qu’elle l’est en effet, jusqu’au passage du cargo. Les objets qui l’environnent renvoient cependant à un temps du souvenir, comme les photographies qui représentent une enfant qui lui ressemble étrangement, en compagnie d’un marin et d’une femme. Cette contemplation ne réveille chez l’enfant aucune reconnaissance, aucun sentiment d’absence, quand la narration ménage pour le lecteur ce qui est à l’évidence le résultat d’une séparation. Le comportement de l’enfant manifeste pourtant une compréhension intuitive de sa situation puisqu’elle attache un jour au heurtoir d’une porte, un nœud de crêpe noir […] puis elle le cach[e]22 », comme en repentir après un acte tabou. Un certain nombre d’indices donnés au lecteur convergent ainsi vers la disparition de ceux qui auraient dû entourer l’enfant à l’image du village disparaissant sous les flots, le reste du monde semble avoir totalement disparu. Pourtant, le geste de jeter une lettre à la mer est comparé à celui des navigateurs en perdition qui livrent aux flots leur dernier message dans une bouteille désespérée23 », manifestant l’appel qu’il représente, et l’espoir d’une réponse, posant un premier jalon de la révélation finale elle est la disparue. Le passage du petit cargo semble ainsi destiné à annoncer à la fillette la désespérance de sa situation puisque ce n’est qu’à cette occasion que le désir de présence humaine se fait clairement jour, en même temps que la souffrance elle fut stupéfaite d’avoir crié Au secours ! » Elle comprit alors seulement le sens profond de ces mots. Et ce sens l’effraya24. » D’un mouvement irréfléchi, inconscient, presque pulsionnel, naît l’aveu d’une détresse. L’indifférence des marins, qui ne perçoivent pas son appel, la confirme définitivement. 25 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 26 Ibid., p. 74. 27 Ibid., p. 74. 28 Ibid., p. 75. 14C’est également le sens de l’avertissement donné au petit prince par le serpent On est seul aussi chez les hommes25 ». Le narrateur a aussi éprouvé cette solitude puisqu’il présente le petit prince comme la première personne avec qui il ait pu parler véritablement. L’enfant semble ainsi se découvrir comme le seul à être habité par une vie intérieure, le vide » qui l’entoure ne s’exprimant pas seulement par la raréfaction de l’humanité autour de lui, mais aussi par la vacuité » des hommes. Le petit prince peut la vérifier dans l’épisode des rapides, où les voyageurs sont totalement réifiés Je trie les voyageurs, par paquets de mille, dit l’aiguilleur26. » Déshumanisés, les hommes le sont autant dans leurs mouvements que dans leurs intentions puisqu’ [i]ls ne poursuivent rien du tout27 ». Les enfants, au contraire, sont en quête d’affection, même si la personne à laquelle ils s’attachent est ramenée à une poupée de chiffons28 », objet transitionnel s’il en est, renvoyant encore une fois à l’absence de l’adulte aimé et attendu. 29 Barthes parle de la mort plate » dans laquelle fait entrer la photographie. Barthes, La Chambre c ... 30 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 17-18. 31 Ibid., p. 11. 32 Ibid., p. 11. 15Dans sa solitude, l’enfant de la haute mer vit ainsi dans une perpétuelle relation duelle avec elle-même, induite notamment par la photographie, à laquelle elle ne supporte plus de ressembler. L’image, dans sa finitude, dans la mort figée qu’elle représente29, la renvoie à son apparence immuable Un jour, lasse de ressembler […] à la photographie […], elle s’irrita contre elle-même et son portrait, et répandit violemment ses cheveux sur épaules, espérant que son âge en serait bouleversé30. » Cette révolte soudaine est le contrepoint d’une vie répétitive dans laquelle elle anime seule l’ensemble du village. Le besoin instinctif de se conformer à une vie normée la fait prisonnière de son existence, parallèle à celle des autres hommes s’ils existent et dénuée de sens. Cette aliénation est visible dans l’abondance des occurrences du verbe falloir » qui souligne combien elle agit mue par une force impérieuse, jamais motivée cependant comme s’il fallait à tout prix que le village eût l’air habité et le plus ressemblant possible31. » Mais tous ses actes restent sans conséquence, de même que tous ses mouvements intérieurs sont sans objets. Il ne s’agit que de gestes mécaniques, impulsifs, qu’elle-même ne semble pas comprendre. Au contraire, l’inanité de ses efforts la ramène à la vacuité de son existence morte Elle fit un effort si tragique [pour crier] que son visage et son cou en devinrent presque noirs, comme ceux des noyés32. » Ces impulsions témoignent de l’infirmité de l’enfant présence-absence dans un univers imaginaire qui fait d’elle une entité vide, toute en potentialités. L’angoisse du vide contamine celle qui n’a pas d’identité car dépourvue de racines familiales, ou incapable de les lire. L’espace des possibles du conte apparaît ici dans toute sa cruauté c’est pour mieux révéler la terrible situation de l’enfant que la connaissance même de sa condition lui est ôtée. Cette situation renvoie directement à l’expérience vécue par Supervielle puisque ce n’est que par hasard qu’il apprend, à neuf ans, que ceux qu’il croit être ses parents sont en réalité son oncle et sa tante. Cette petite fille coupée de tout, y compris de sa propre filiation, peut ainsi se donner comme l’image de l’enfant anéanti, néantisé par une catastrophe », au sens étymologique. 33 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 72. 34 Ibid., p. 68. 16Le voyage du petit prince le renvoie à lui-même d’abord à travers sa relation avec sa rose qu’il a entourée de tous les soins, comme sa planète qu’il anime » à sa manière loin de sa rose, il découvre au fil de ses rencontres la raison de son amour pour elle. C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante33 ». Ce secret concerne le motif de sa quête, en lui permettant de gagner le cœur de certains êtres – le renard, le narrateur – et de comprendre ce qui fait l’un des bonheurs de l’existence créer des liens34 ». Il peut donc réaliser ce que désire sans le savoir l’enfant de la haute mer et la mort – cette fin du voyage, au double sens de suite et d’arrêt – lui est douce parce qu’elle s’écrit sur le mode de la nostalgie. 35 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 36 Ibid., p. 20-21. 37 Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, essai sur l'imagination de la matière, Corti, 1942, p. 177. L ... 38 Ibid., p. 77. 39 Supervielle, L'Inconnue de la Seine in L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 81 17Le vide », in fine, est en effet la confrontation à la mort. Les deux contes en offrent une réalisation à la fois poétique et problématique. Elle est toujours présentée comme évidente le petit prince est mordu par le serpent et s’écroule sur le sable ; on découvre finalement que la fillette de la haute mer est une créature imaginée, double onirique d’une petite fille morte à l’âge de douze ans. L’Océan se donne à la fois comme une allégorie et un rêve de la mort, l’enfant étant définie comme toujours sur le point de mourir, un être infiniment déshérité dans les solitudes aquatiques35 ». La mort représenterait pour elle une délivrance, une fin de l’angoisse, comme la vague le réalise Alors une vague vint la chercher. [...] Il y avait longtemps que cette vague aurait voulu faire quelque chose pour l’enfant, mais elle ne savait pas quoi. Elle vit s’éloigner le cargo et comprit l’angoisse de celle qui restait36. » L’humanité – comme sentiment d’attention à l’autre, empathie, sympathie – vient finalement de la mer elle-même, figure féminine, maternelle Bachelard ne voit-il pas en elle l’élément berçant37 ? qui s’incarne dans une vague personnifiée. On comprend, à la lecture de Bachelard, comment mère et mort s’incarnent si bien en l’océan L’eau est une invitation à mourir ; elle est une invitation à une mort spéciale qui nous permet de rejoindre un des refuges matériels élémentaires38. » Le cosmos doit reprendre sa figure matricielle pour consoler l’enfant, il ne doit plus être seulement l’univers de l’absence. À l’échelle du recueil de Supervielle, la métaphore aquatique de la mort, une demi-mort toujours, se retrouve dans L’Inconnue de la Seine, dont l’héroïne est une jeune noyée de dix-neuf ans. Elle recherche elle aussi une mort plus complète en s’approchant progressivement de l’air libre Mourir enfin tout à fait ! pensait-elle en s’élevant dans l’eau39. » Cette mort aquatique est présentée comme particulièrement négative, quand la mort aérienne dans Les Boiteux du ciel offre la possibilité d’une quasi résurrection. Cette opposition mer-ciel à l’échelle du recueil et non du conte se trouve dans la dualité terre-ciel du Le Petit Prince, dualité incarnée par le serpent qui réussit là où la vague, impuissante à donner la mort à l’enfant, a échoué. 40 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 86. 41 Ibid., p. 91. 42 Ibid., p. 95. Une nostalgie poétique emplit tout le récit qui s'achève dans l'accomplissement du ... 43 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 18Vague et serpent jouent le rôle d’adjuvants de la mort et de passeurs. Si le voyage du petit prince vers la terre représentait un aller, le narrateur et lui feignent de croire à un possible retour vers sa planète, entre-temps devenu une étoile40 » – à la connotation plus poétique, moins scientifique que l’ironique astéroïde B612, et qui renvoie aussi à l’au-delà – retour pour lequel il a fait ses bagages métaphoriques le mouton, la caisse et la muselière sur le dessin. La réalité de ce retour aux yeux du narrateur et sa dimension métaphysique sont confirmées par l’absence de corps sur le sable. Redevenue une planète41 », l’étoile semble à nouveau accessible, tellement que le mot final du pilote est pour le retour du petit prince sur terre écrivez-moi vite qu’il est revenu42... » Cette survie née d’une ferveur se retrouve également chez Supervielle sur un autre mode puisqu’une enfant imaginaire peut naître d’une prière intense cette enfant de l’Océan, née un jour du cerveau de Charles Lievens […] qui avait perdu sa fille âgée de douze ans […] et [...] pensa longuement à elle, avec une force terrible, pour le grand malheur de cette enfant43. » Une lettre ouverte aux lecteurs adultes 44 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. C'est aussi par cette expression qu'il le nomme lo ... 45 J'ai dû vieillir ». Ibid., p. 21. 46 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. 47 Alain Montadon, Du récit merveilleux, op. cit., p. 17. 19Ces enfants – petit prince et petite fille – semblent être adressés » aux grandes personnes. Le petit prince ne quitte son statut légendaire pour devenir un petit bonhomme44 » que dans les échanges avec le narrateur juste avant sa mort. Devenu, au moment de son plus extrême dénuement un enfant tout court et non plus cet enfant mystérieux, magique et idéalisé du conte, il incarne la fragilité de l’enfance confrontée au voyage de la vie. Il est une image de l’enfance de ce narrateur aussi, sans doute, qui, s’il a vieilli45, sait encore dédier son conte à son ami quand il était petit garçon46 ». Le fait que le narrateur ne retrouve pas le corps du petit prince, au matin, dit bien leur possible coïncidence. Alain Montandon remarque également que l’ aviateur du Petit Prince doit être victime d’un accident d’avion pour retrouver une image de soi enracinée dans l’enfance47 ». 48 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 9. 49 Ibid., p. 15. 50 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 49. 51 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... 20L’enfance est donnée sur le mode de la perte car ces deux enfants incarnent la nostalgie et non l’insouciance. Tous deux représentent l’enfance vue rétrospectivement par un regard d’adulte qui projette en eux une sagesse millénaire. Elle est illustrée par les questions du petit prince et suggère chez celui qui contemple la fillette de la haute mer mais qui, puisqu’il n’y a personne dans la rue liquide, si ce n’est Charles Lievens lui-même, son père, la faisant revivre dans sa mémoire ? une grande surprise qui arrivait du fond des temps48. » Cette sagesse est aussi liée à la quête de sens qui prend place dans un monde dépeuplé, monotone, comme abrasé. Ce désir de comprendre la vacuité du monde se lie à la peur de la comprendre, signe de son absurdité ; la fillette se refuse à voir la réalité l’Océan, même, celui qu’elle voyait sur les cartes, elle ne savait pas se trouver dessus, bien qu’elle l’eût pensé un jour […]. Mais elle avait chassé l’idée comme folle et dangereuse49. » L’absurdité du monde oblige ainsi à une forme d’aveuglement douloureux. Mais ce refus n’est-il pas celui de l’adulte révolté ? De la même manière, le petit prince fuit la vanité des hommes en laissant à leurs planètes le roi, le vaniteux, le buveur, le businessman, le géographe et l’allumeur de réverbères qui, même si son travail a un sens50 », a cependant vu la consigne à laquelle il reste fidèle se vider de son sens avec l’accélération de la rotation de sa petite planète. Vacuité du monde et vanité des hommes illustrent ce vide auquel se confrontent ces enfants sages », ces rêves d’enfants projetés. Si les personnages que rencontre le petit prince constituent des figures parentales auxquelles toute identification est impossible51 », pour le lecteur adulte, elles sont aussi de véritables repoussoirs, quand les deux narrateurs, et surtout l’aviateur, font figure de guides pour retrouver l’univers de l’enfance, oublié. 52 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 95. 53 Ibid., p. 22. 54 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... 55 Supervielle dit lui-même que les enfants sont nécessaires à sa vie, à sa poésie », Supervielle, i ... 56 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. Je souligne. Et ce même » témoigne bien de ses qu ... 21La clausule des deux contes prend la forme d’une adresse finale aux lecteurs – aux lecteurs adultes, ceux qui voyagent. Elle se donne comme une requête, écrivez-moi vite qu’il est revenu52 », ou comme une mise en garde extrêmement pessimiste Marins qui rêvez en haute mer, […] craignez de penser longtemps à un visage aimé. Vous risqueriez de donner naissance […] à un être […] qui souffre [...] comme s’il vivait […] pour [son] plus grand malheur53 ». Le marin est présenté comme responsable potentiel de cette souffrance, tout comme Charles Lievens est responsable du destin de l’enfant rêvée. On sait combien l’idée de responsabilité est aussi au cœur du Petit Prince, dans ses échanges avec le renard. Cette responsabilité – liée aux liens entre les hommes – est notamment celle des adultes envers les enfants, l’attitude protectrice du narrateur à l’égard du petit prince le dit nettement, mais les enfants de ces contes ne deviendront jamais adultes. Seuls, ils incarnent ce monde de qualité, de fantaisie, plein de sens et d’altruisme face à la société adulte où règne la quantité, le mécanique, l’absurde, l’égoïsme, la vanité54 ». Ces deux contes mettent en leur cœur ce dialogue entre deux âges en permettant aux lecteurs adultes de redécouvrir l’enchantement, la capacité d’émerveillement, le formidable don d’affection de l’enfance. Mais pas seulement. Par leur pouvoir de conteur, les deux narrateurs font exister un monde où l’enfance peut s’adresser aux lecteurs, et même, à des lecteurs qui lui ressemblent55 on peut se reporter à la description que donne Saint-Exupéry de Léon Werth dans sa dédicace le meilleur ami que j’ai au monde […] qui peut tout comprendre, même les livres pour enfants[, qui] a faim et froid [et] a bien besoin d’être consolé[e]56 ». En somme, cette grande personne », ce lecteur ami », ressemble étrangement aux enfants des contes, par son dénuement, sa tristesse, son besoin d’amour. Cerné par les guerres, habitant une époque désenchantée, le lecteur adulte qui découvre ces textes porte en lui la même détresse, la même solitude, la même peur que ces enfants perdus, dans un monde vide. 22L’Enfant de la haute mer et Le Petit Prince entrent donc de manière particulièrement problématique et vivante dans la catégorie de la littérature pour la jeunesse », jouant sur sa double adresse et renvoyant les deux publics en miroir. Ils se font presque militants » dans le contexte historique où ils prennent place, en proposant l’image d’une enfance déjà disparue, toujours déjà absente, touchant la nostalgie de ceux qui ont oublié. La place du mystère, l’invitation à y croire, peuvent être une manière de leur proposer le réenchantement du monde qu’ils ont désenchanté. Haut de page Notes 1 Par exemple, il n'apparaît ni dans La Littérature de jeunesse, itinéraires d'hier à aujourd'hui de Denise Escarpit, Magnard, 2008, ni dans Introduction à la littérature de jeunesse d'Isabelle Nières-Chevrel, Didier jeunesse, 2009. Supervielle n'est pas non plus mentionné dans le Dictionnaire de la littérature de jeunesse 1914-1991 de Nic Diament, L'École des loisirs, 1993. 2 Dans son édition du Petit Prince, Marie-Anne Barbéris note déjà cette fraternité entre les deux contes Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Larousse, 1976, p. 112. 3 Jules Supervielle, L'Enfant de la haute mer, La Revue Hebdomadaire, vol. 37, 16 juin 1928, p. 279-289. 4 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Gallimard, NRF », 1945. 5 On trouvera dans la notice de Michel Autrand d'autres indices de cette filiation. Saint-Exupéry, Œuvres complètes, t. II, Paris, Gallimard, 1999, p. 1343. 6 Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, Paris, Gallimard, 1939, p. 181-182. 7 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Gallimard, 1946, p. 91. 8 Ganna Ottevaere–Van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, thèse de doctorat, soutenue le 8 mars 1978 à Amsterdam, p. 321. 9 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. 10 Ibid., p. 91. 11 Alain Montandon, Du récit merveilleux ou l'ailleurs de l'enfance, Paris, Imago, 2001, p. 15. 12 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 11. 13 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, Gallimard, 1931, p. 22. 14 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 59. 15 Ibid., p. 95. 16 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 7. 17 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 18 Ibid., p. 59. 19 Ganna Ottevaere – van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, op. cit., p. 371-402. 20 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 40. 21 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 63. 22 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 11. 23 Ibid., p. 17. 24 Ibid., p. 19. 25 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 26 Ibid., p. 74. 27 Ibid., p. 74. 28 Ibid., p. 75. 29 Barthes parle de la mort plate » dans laquelle fait entrer la photographie. Barthes, La Chambre claire, Seuil, 1980, p. 145. 30 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 17-18. 31 Ibid., p. 11. 32 Ibid., p. 11. 33 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 72. 34 Ibid., p. 68. 35 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 36 Ibid., p. 20-21. 37 Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, essai sur l'imagination de la matière, Corti, 1942, p. 177. L'auteur souligne. 38 Ibid., p. 77. 39 Supervielle, L'Inconnue de la Seine in L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 81 40 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 86. 41 Ibid., p. 91. 42 Ibid., p. 95. Une nostalgie poétique emplit tout le récit qui s'achève dans l'accomplissement du désir de libération de l'âme face au corps » écrit Alain Montandon dans Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 37. 43 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 44 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. C'est aussi par cette expression qu'il le nomme lors de sa présentation p. 12 avant de le nommer le petit prince ». 45 J'ai dû vieillir ». Ibid., p. 21. 46 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. 47 Alain Montadon, Du récit merveilleux, op. cit., p. 17. 48 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 9. 49 Ibid., p. 15. 50 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 49. 51 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 41. 52 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 95. 53 Ibid., p. 22. 54 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 49. 55 Supervielle dit lui-même que les enfants sont nécessaires à sa vie, à sa poésie », Supervielle, interviewé par Claudine Chonez, Marianne, 21 février 1934, cité par Ricardo Paseyro, Jules Supervielle, Le Forçat volontaire, Le Rocher, 1987, p. 142. 56 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. Je souligne. Et ce même » témoigne bien de ses qualités de lecteur !Haut de page Pour citer cet article Référence électronique Fanny Déchanet-Platz, L’enfance et l’expérience du vide dans L’Enfant de la haute mer et Le Petit Prince », Strenæ [En ligne], 6 2013, mis en ligne le 20 décembre 2013, consulté le 18 août 2022. URL ; DOI Haut de page Les enfants sont déjà ! en vacances, et revient toujours la sempiternelle question de savoir comment les occuper… Voici quelques idées d'activités dans le quartier On va au Théâtre… Théâtre des Béliers Parisiens – 14 rue Saint-Isaure LE FABULEUX VOYAGE DE LA FEE MELODIE Coup de tonnerre au pays des notes Mélodie la fée de la musique a perdu son La »! Elle part à sa recherche, et fait durant son périple des rencontres extraordinaires qui la guideront à travers plusieurs univers pour mener à bien sa quête. Mais attention, l’Ogre de Barbarie est dans les parages et il faudra beaucoup de courage à Mélodie pour l’affronter. Un voyage interactif et musical, mêlant théâtre, chansons, ombres et illusions. A partir de 3 ans Du mercredi au samedi à 14h et le dimanche à 11h pendant les vacances de la Toussaint. DANS LA PEAU DE CYRANO Colin fait sa rentrée dans un nouveau collège. Pas facile de passer du monde de l’enfance à celui des grands, surtout quand on est différent». La route est semée d’embûches. Mais une rencontre déterminante avec son professeur de théâtre, figure paternelle et bienveillante, guidera ses pas vers un nouvel essor, comme une nouvelle naissance. Un spectacle drôle et poétique où un comédien seul en scène interprète une galerie de personnages hauts en couleur. A partir de 7 ans Du mercredi au vendredi à 15h30 et le dimanche à 18h pendant les vacances de la Toussaint. Ciné 13 Théâtre – 1 Avenue Junot LES RÊVES DE JESSICA Depuis que sa grand mère lui a offert un livre de mythologie grecque, Jessica ne dort plus ses nuits sont peuplées de monstres comme le gros Chien Cerbère, la Gorgone Méduse, le Minotaure ou encore les Sirènes… Dès lors, sa mission est la suivante, terminer sa nuit et affronter ces monstres, grâce à son imagination, son humour, et sa meilleure arme la musique ! Une odyssée fantastique écrite et mise en scène par Irène Favier, avec Jessica Berthe. A partir de 3 ans. Du mercredi au samedi à 15h30 pendant les vacances de la Toussaint. ACCORDEZ-MOI PARIS Une pièce de théâtre participative où s'entremêlent secrets, meurtre et passion. Résolvez l'une des plus mystérieuses affaires du 19ème siècle et démasquez le coupable. Revivez la fabuleuse destinée d'un cabaret clandestin installé en 1872 dans les anciennes carrières de Montmartre, et savourez les anecdotes sur Paris à travers deux siècles d'histoire en passant de la Bastille au Père Lachaise et à la Butte Montmatrtre… A partir de 8 ans. Du mercredi au dimanche à 17h pendant les vacances de la Toussaint. Le Funambule Montmartre – 53 rue des Saules AU SECOURS ! LE PRINCE AUBERT A DISPARU Qui retrouvera le Prince Aubert ? Au fil du spectacle, les indices sont donnés, tantôt aux enfants, tantôt à la Princesse policière. Il ne reste qu’à recoller les morceaux. Humour et suspense sont au rendez-vous de cette histoire interactive, palpitante pour les enfants et hilarante pour les grands. Le Prince Aubert a été fait prisonnier par Madame Moche. Celle-ci projette à présent d’empoisonner le Roi. Tout le Royaume est en danger. Le temps est compté… La Princesse Pervenche, sorte de Fantômette en herbe, va-t-elle deviner le complot qui se trame et découvrir à temps le vrai visage de Madame Moche ? Vrai garçon manqué, la Princesse détective plaît autant aux filles qu’aux garçons. Les personnages de la méchante et du prince sont, eux, particulièrement ridicules et comiques. Une vraie intrigue policière, pendant laquelle les enfants vont saisir les indices au fur et à mesure avec, en général, une longueur d’avance sur la jeune héroïne ! A partir de 4 ans Du lundi au samedi à 14h pendant les vacances de la Toussaint. Représentation supplémentaire dimanche 2/11 à 16h FOURMI DE PAIN Connaissez-vous la véritable histoire de la Petite fourmi de Pain ? Il était une fois une Petite Fourmi, une Petite fourmi minuscule, si microscopique qu’on l’appelait petite fourmi », c’est pour dire… Cette année-là, la nourriture était difficile à trouver et plus encore à rapporter à la fourmilière. Or un jour, Petite Fourmi heurta une chose qu’elle n’avait jamais vue dans la nature, une chose dorée, parfumée, craquante, exquise c’était une miette de pain… Alors pour savoir d’où vient ce pain et comment en obtenir pour tous, Petite Fourmi se met en route. Elle croise la Reine des Papillons, le Mulot dodu, ou encore l’Araignée mal embouchée… Ecoutez l’histoire merveilleuse de Petite Fourmi qui partit à la recherche du secret du pain. A partir de 3 ans Du mardi au vendredi à 10h30, samedi et dimanche à 11h pendant les vacances de la Toussaint ROSE AU BOIS DORMANT La princesse Rose est victime dès son baptême du mauvais sort de la fée Népenthes. "A l'aube de ses 16 ans, elle se piquera le doigt à un fueseau et mourra". C'est sans compter sur l'aide de la fée Mimosa, marraine extravagante de Rose, et du prince Christian, froussard au grand coeur. A partir de 4 ans. Du mardi au vendredi à 15h15, le samedi à 16h, le dimanche à 14h pendant les vacances scolaires. Manufacture des Abbesses – 7 rue Véron RAIPONCE Raiponce c’est le nom d’une fleur… C’est aussi le nom d’une jolie jeune fille qui s’ennuie bien fort, parce qu’une méchante sorcière l’a enfermée dans une haute tour sans fenêtre ni escalier. Raiponce a de très, très, très longs cheveux couleur d’or et chaque jour la sorcière s’en sert pour grimper à la tour et lui rendre visite. Mais par un beau matin, c’est un prince qui attrape la tresse de la jeune fille et monte jusqu’à la petite fenêtre… L’aventure de Raiponce peut commencer. A partir de 4 ans. Les mercredis à 15h30, jeudis et vendredis et dimanches à 15h pendant les vacances de la Toussaint. LA REINE DES BISOUS Une petite princesse, dont la maman reine est très occupée, parcourt tous les royaumes au volant de son avion rouge, pour trouver la reine des bisous. Elle fait alors la rencontre de la reine des gâteaux, la reine des fleurs et d'autres encore, mais toujours pas de reine des bisous… Et c'est bien normal car on cherche parfois bien loin ce qu'on a près de soi. Une histoire rigolote, pour les tous petits, qui rappelle qu'il est important de prendre le temps de se dire qu'on s'aime et de se le montrer, tout simplement. A partir de 2 ans. Les mercredis à 14h, jeudis et vendredis à 10h, dimanches à 11h pendant les vacances de la Toussaint. Les Trois Baudets – 64 bd de Clichy M LE MECHANT Dans la ville de Camélia, un mystérieux méchant sème la tristesse en arrachant toutes les fleurs. Le parc où se retrouvent les enfants devient sa première victime. Lorsque les gardiens du parc se mettent à soupçonner les enfants et à leur refuser lʼaccès, ces dernier décident alors de prendre les choses en main… » Spectacle musical à partir de 4 ans. Du 21 au 25 octobre à 11h et 15h LES LIVRES S'ANIMENT Quand les livres sʼouvrent, ils laissent sʼéchapper une famille souris partie en pique-nique à la campagne, un garçonnet qui dessine sur les murs de sa chambre, deux petits bonshommes de bois qui déconstruisent objets et véhicules au gré de leurs aventures et un hippopotame mélomane mais incompris. Une sélection de courts-métrages issus du célèbre studio Weston Woods, spécialisé dans lʼadaptation à lʼécran de grands classiques de la littérature jeunesse américaine. A partir de 2 ans. Du 28 octobre au 1er novembre à 11h et 15h. On va au musée… ​Espace Dali – 11 rue Poulbot DALI FAIT LE MUR Une vingtaine d'artistes urbains ont relevé le défi. En dialogue avec les oeuvres exposées à l'Espace Dali, chacun d'eux a créé une oeuvre qui ose confronter l'univers surréaliste au vocabulaire de l'art urbain peinture, pochoir, dessin, lumière, son, installation. Ouvert tous les jours de 10h à 18h Musée de Montmartre – 12 rue Cortot Le Musée de Montmartre a fait peau neuve. On découvre les nouveaux espaces d'exposition, l'atelier de Suzanne Valadon et le salon de thé. Exposition en cours L'esprit de Montmartre et l'Art Moderne. A partir du 24 octobre, exposition des planches originales et croquis de "Poulbots", la nouvelle BD de Patrick Prugne. On pratique une activité manuelle… ​… dans l'un des nombreux ateliers de la Butte On va au square pendant qu'il fait encore beau… Voir notre dossier spécial Squares et jardins pour enfants à Montmartre​ Bonnes vacances les poulbots ! Illustration couverture "Poulbots" de Patrick Prugne – Editions Margot – Tous droits réservés

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